Ouf une lecture dans mon programme et un livre de ma PàL 😉 J’avoue que choisir celui-ci en premier c’était par pure gourmandise s’agissant de retrouver Walt et Henry ! Et le résultat fut à la hauteur de mes attentes : dévoré en deux petits jours.
Henry Standing Bear, le meilleur ami de Walt Longmire, shérif du comté d’Absaroka au Wyoming a été invité à conférence dans le cadre d’une exposition qui lui est consacrée à Philadelphie où vit Cady, la fille de Walt. Les deux compères prennent la route tranquillement (ils vont mettre plusieurs jours) à bord de Lola, la vieille décapotable de Henry, customisée en guerrier Cheyenne vers la mégalopole.
Vic Moretti, adjointe de Walt et originaire de Philly a déjà prévu que Walt puisse y retrouver sa mère Lena. Mais les deux hommes ne se doutent pas de la nature tragique de leur voyage : Cady a été violemment agressée et est à présent plongée dans le coma. Les médecins ne peuvent se prononcer sur son état neurologique. La jeune femme a eu la vie sauve après qu’un homme, se présentant comme son petit ami, ait frappé à la porte d’un hôtel pour prévenir le gardien d’appeler les secours. Walt est bouleversé. Lena lui présente l’un de ses fils, Michael, jeune policier en charge de l’enquête avant que celle-ci ne prenne une tournure plus grave. Walt ne peut rester à rien et se lance sur la piste des suspects, il découvre bientôt que le petit ami de Cady, avocat comme elle dans une autre firme, est mêlé à des affaires louches.
Commence alors une longue enquête, officieuse (la police interne de Philly l’aide) et officielle – Walt découvre les paysages urbains, les gangs et chose étrange, il se sent éternellement épié. Un jour, il trouve un petit mot lui étant adressé, tapé à la machine – l’homme lui demande de suivre « l’Indien » ou « l’homme-médecine ». Ce petit jeu de cache-cache va mener Walt auprès de « l’indien blanc« , tandis que Cady se bat pour survivre.
Lorsqu’un cowboy et un indien débarquent à Philly – ils ne passent pas inaperçu. Ce drôle de duo a de quoi surprendre mais on suit avec toujours autant de plaisir leurs histoires, même si, on ne cesse de penser au Wyoming. Ce nouveau volet montre Walt fragilisé et l’étendue de son amour pour sa fille. Walt est désorienté et bientôt il est victime à son tour d’un déchainement de violence. Heureusement, il trouve en Lena et toute la famille Moretti (le père et les frères de Vic sont tous policiers) un soutien sans faille. Walt ne peut rester les mains croisés, et confiant sa fille aux soins de ses amis, il continue l’enquête. Les coups pleuvent mais peu à peu une chasse à l’homme se dessine et Walt reprend du poil de la bête.
Craig Johnson continue de m’épater – en transposant l’histoire dans une grande ville, il réussit à garder la même atmosphère et jovialité. Et je me régale toujours autant de l’humour sec de la « Nation Indienne » – qui ici, avec sa longue queue de cheval noire attire tous les regards. De son côté Walt ne perd rien pour attendre : le cowboy séducteur fait mouche. Enfin presque. Je vous laisse découvrir les émois de notre shérif préféré.
L’autre pendant du roman est la forte présence de la culture indienne. Johnson n’a pas choisi Philly par hasard – la cité de l’amour fraternel, ancienne capitale, compte le plus grand nombre de statues indiennes. Et d’ailleurs Craig ne cesse de voir Henry dans ces statues ! Et nous voici à nouveau plongé dans les croyances Cheyennes avec la présence de ce mystérieux « indien blanc ». Je ne vous en dis pas plus mais il est passionnant et intriguant.
Peut-être sommes-nous comme toutes ces voitures délabrées, ces outils cassés, ces vêtements usés, ces disques rayés et ces livres cornés. Peut-être que la mort n’existe pas, peut-être que la vie nous use à force d’amour, c’est tout.
J’avoue, je suis tellement fan d’Henry Standing Bear que je prends plaisir de le voir continuellement surprendre son meilleur ami et surtout représenter la force tranquille, la sagesse. Nos deux amis marchent d’un pas différent mais ils marchent ensemble.
♥♥♥♥♥
Éditions Gallmeister, Kindness goes unpunished, trad. Sophie Aslanides, 349 pages
20 commentaires
Gourmande, va! Ton billet me met l’eau à la bouche. Il me tarde de retrouver les personnages de Craig. Et je sens que ça ne vais pas tarder… Je suis en manque!
Oui ! Le mieux, c’est de retrouver nos personnages après une lecture ardue ou décevante et là hop le sourire revient ! Et ce coup-ci, une nouvelle fois il assure ! Déjà hâte de lire la suite !
Toujours pas lu ! Et le truc est bête, je voudrais la collection complète chez le même éditeur, et chez Gallmeister, je ne la trouve pas…
Ah bon ? Tu veux tous les livres et les recueils de nouvelles ? Car Gallmeister sort les romans au fur et à mesure .. il faut être patient ! Il doit les traduire .. Mais tu as déjà 7 romans chez lui et des nouvelles consacrées à ces deux héros. Donc ça pourrait t’occuper mais avant je te conseille quand même d’en lire 2 – car le premier Little Bird n’est pas « le meilleur » selon moi donc il faut en lire deux et si tu n’aimes pas, tu n’auras pas de regret 😉 Oui, je sais qu’ils n’ont pas encore tout traduit car Johnson est prolifique, mais je parie qu’ils vont le faire.
Lu bien sûr, mais pas mon préféré (même s’il faut le lire pour la suite de l’histoire)
Oui, je connais la suite mais je préfère les lire à mon rythme – moi dès que ça cause « Indien » ça me plaît 😉
Pour ma part je pense et conseille de les lire par ordre chronologique. Il y a un suivi dans les intrigues et les personnages évoluent, même si ce n’est pas aussi vite qu’on le souhaiterait…Je pense à la relation compliquée entre Walt et Vic ! Les trad de Gallmeister arrivent assez rapidemment et Sophie Aslanides traduit actuellement « A Serpent’s tooth ».
En tout cas, bonne lecture à ceux et celles qui n’auraient jamais lu , ou mieux rencontré Craig Johnson qui est régulièrement en France. Fin Novembre à nouveau invité par le réseau de médiathèques de Reims (Champagne !)
Je l’ai rencontré en mars dernier, je n’avais pas raconté ma rencontre ici mais il est adorable et très abordable et il a beaucoup d’humour ! Oui, il vaut mieux suivre ces histoires chronologiquement excepté pour Steamboat qui n’a rien à voir.. Je les lis en anglais et français et je suis même la série même si elle ne suit pas exactement l’histoire 😉
Pour le moment je me suis arrêtée à Little Bird, que j’avais bien aimé mais sans plus.
par contre, je viens de commencer la Saison 1 de Longmire, sur tes conseils !, j’ai déjà vu 4 épisodes, et ça me plait vraiment bien !
Ah super ! Oui la série est vraiment bonne, Craig Johnson relit les scénarios et corrigent « au besoin » disait-il – ainsi on retrouve bien la relation entre Walt et Henry et Vic, et Cady et l’humour de Henry !
Comme je le disais Little Bird n’est pas le meilleur, donc si tu as envie de continuer dis-toi que ça ne fait que s’améliorer !
A propos de la série, je signale que la 6ème saison sera (hélas !) la dernière l’an prochain… Je préfère les bouquins mais je dois dire que la série est particulièrement réussie même si elle diffère des romans de temps à autre…
Je regrette beaucoup qu’aucune chaine française (hormis D8 qui a diffusé 2 saisons) ne se soit intéressée à ce programme souvent chroniqué de façon positive .
Oh oui c’est triste mais de nos jours les séries s’arrêtent très vite, à la quatrième ou cinquième saison. Pareil – les chaines françaises choisissent souvent mal leurs séries !
Et dire que je n’ai toujours pas pris le temps de découvrir ce cher Walt…
oh la la ! A 7 ans, tu es maintenant assez grand donc lance-toi ! 😉
J’ai été captivée par « Little Bird »… Alors, imaginons la suite!
Ah ! Tu vas adorer !!!
tout pareil !
Bon, j’avoue, les Indiens c’est pas trop mon truc.
Je passe malheureusement mon tour pour celui-là !
Oh non pas de souci ! Je reviens d’une rencontre autour des livres et il y en a tellement !
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