Cat 215 ∴ Antonin Varenne

par Electra
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Sachant que j’allais peut-être rencontrer Antonin Varenne au Salon du Livre, j’avais envie de lire cette novella et c’est chose faite ! 95 pages, ça se lit vite, très vite. Je venais de lire son nouveau roman Equateur, aussi je n’étais pas vraiment surprise de me retrouver au fin fond de la Guyane !

Marc, « qui répare des choses inutiles depuis toujours », a besoin d’argent rapidement. Contre l’avis de sa compagne Stef, il accepte de rejoindre en Guyane son ancien patron, Julo. Ce dernier lui a promis une belle somme d’argent en échange de son aide dans un projet assez particulier : changer le moteur d’une monstrueuse pelle Caterpillar 2015.

Julo, devenu orpailleur (trafiquant d’or) est en effet dans la mouise : la machine en panne, elle est immobilisée dans la forêt amazonienne, non loin de la gendarmerie française, loin de la mine sauvage qui l’attend. Julo a engagé un ancien légionnaire, Jo et un mystérieux Brésilien pour convoyer la machine.

Marc doit donc faire attention à ne pas se faire repérer par la police française et c’est à bord d’une pirogue, conduite par un mystérieux homme, en bataillant à travers la nature sauvage et hostile qu’il rejoint les deux convoyeurs. Mais très vite, Marc réalise qu’il à faire à des hommes dangereux et imprévisibles. Le légionnaire est très menaçant et le Brésilien joue à cache-cache.

Marc, doit non seulement travailler dans la chaleur, la moiteur et la sueur tout en devant composer avec le caractère imprévisible de Jo – qui ne cesse de boire et de menacer de leur faire péter la cervelle. Jo le met en garde : le Brésilien a fui son pays car il y est recherché pour meurtre. Ne sachant lequel croire, Marc dort d’un seul oeil et tente de réparer au plus vite la monstrueuse bête.

Une mission qui se transforme donc, vous l’aurez compris, en un huit-clos oppressant et le lecteur ne sait jamais lequel des trois hommes va dégainer en premier. Clairement, la forêt est ici un lieu de perdition, où les hommes perdent tous leurs repères et dont on ne sort pas indemne.

Antonin Varenne fait à nouveau mouche dans ce roman âpre et brutal.

♥♥♥♥♥

Éditions La manufacture de livres, coll. Territori, 2016, 95 pages

Et pourquoi pas

8 commentaires

keisha 14 avril 2017 - 8 h 49 min

A voir la couverture, je pensais à une BD…

Electra 14 avril 2017 - 12 h 02 min

Non ! Une novella donc court ! Mais bien

Marie-Claude 14 avril 2017 - 16 h 17 min

Il fait encore mouche, mais ne mérite que 3 coeurs? Je dois d’abord lire « Battues »!

Electra 14 avril 2017 - 19 h 53 min

Oui ! Trois car trop court

noukette 19 avril 2017 - 22 h 59 min

J’en garde un souvenir très fort de cette novella !

Electra 19 avril 2017 - 23 h 11 min

Oui, dans son roman Equateur, on est de nouveau en Guyane – une atmosphère
très particulière !

Jerome 25 avril 2017 - 14 h 14 min

Permets-moi de douter de ton objectivité étant donné ton amour inconditionnel pour l’auteur :p
Blague à part, j’ai aussi beaucoup aimé cet étouffant petit texte !

Electra 25 avril 2017 - 14 h 59 min

Morte de rire ! Bon venant du fan n°1 de Valentine Goby, j’accepte cette remarque 🙂
Oui, étouffant est le bon terme !

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