Oui, je sais, c’est une excellente idée de vous parler de mon craquage de slip après avoir publié mes résolutions pour 2019 de m’attaquer à cette méchante PAL…Mais que voulez-vous, ils sont arrivés dans la hotte du Père Noël et par d’autres moyens (si vous me suivez sur IG) et tous en 2018 (sauf les 3 derniers) !
♦ PERE NOEL ♦
En premier lieu, le Père Noël – je l’adore car il me gâte à chaque fois et cette fois-ci, il a encore assuré en trouvant exactement ce que j’aime ! Mon neveu qui a cinq ans est tout aussi étonné de son talent pour dénicher exactement ce que l’on souhaite (vive les lettres au Père Noël).
2 nouveaux livres de Joan Didion (je pense que je les ai presque tous) : South and West et Where I was from. Vous allez rire mais j’ai déjà lu une bonne partie du premier recueil à travers un autre, mais tant pis, j’adore la lire et la relire et je veux tous les posséder ! Ali Smith, dont j’ai adoré les deux premiers volets de sa quadrilogie (Winter et Autumn) du coup j’ai demandé un autre de ses recueils de nouvelles et le Père Noël a exaucé mon voeu ! Il s’agit de Free Love and Other Stories.
Seven Fallen Feathers de Tanya Talaga est un livre que j’avais très envie de lire ! Inspiré par l’histoire du petit Chanie Wenjack qui est mort gelé de froid en 1966 sur les rails après avoir fui un internat (je vous en ai parlé il y a peu, Joseph Boyden lui a rendu hommage en publiant Wenjack), l’auteur a voulu savoir si les quatre recommandations faites après la mort de Chanie avaient réussi à les protéger d’une nouvelle tragédie. Mais aucune de ces recommandations ne fut suivie. De 2000 à 2011, sept lycéens indiens sont décédés à Thunder Bay, en Ontario. Les sept enfants étaient à des centaines de kilomètres de leurs familles, forcés de quitter leur famille pour s’installer dans une ville inconnue. Cinq furent trouvés morts dans des rivières proches du Lac Supérieur, sous un site sacré indigène. Ils s’appelaient : Jordan, Kyle, Curran, Robyn, Paul, Reggie et enfin Jethro. L’un, star du hockey a disparu par une nuit de moins vingt degrés. Deux autres sont décédés chez eux de manière inexplicables, seule la mort de Reggie a décidé la police à agir, sept ans après la découverte du corps de Jethro, trouvé dans l’eau. La journaliste, déjà récompensée, a mené une enquête judicieuse pour, d’une part, rendre hommage à ces jeunes gens, et d’autre part démontrer le racisme de cette ville envers sa communauté indigène. Alors, tentés ?
Et j’en remets une couche avec le mémoire de Joy Harjo ! Difficile de résister à ce visage. La jeune femme raconte dans Crazy Brave comment elle devenue poète. Née en Oklahoma, près de la fin de la piste des Larmes (Nunna daul Isunyi, ou Trail of Tears qui raconte l’expulsion des Cherokee par le gouvernement américain), la jeune femme a grandi en apprenant à esquiver les coups de son beau-père en développant dans son imagination, une ville spirituelle profonde et une connection au monde naturel. Elle y aborde les mythes tribaux de ses ancêtres et son parcours difficile pour trouver sa voix. Voilà deux nouveaux livres pour mon challenge #nationindienne.
Et enfin, le sublime recueil de poésie de Layli Long Soldier, Lakota, Whereas, (récompensé par de nombreux prix) qui me faisait rêver ! Je l’avais tenu dans mes mains lorsque le Caribou et moi étions retournées à la librairie anglophone Drawn & Quaterly à Montréal. Chaque poème commence par ce même mot, whereas (alors que, bien que, tandis que…). Je suis trop contente que le Père Noël l’ait trouvé !
♦ ACHATS ♦
Dans ma lettre au Père Noël, plusieurs livres avaient déjà été demandés les années passées, le Père Noël n’ayant pas eu le temps de me les offrir, j’ai décidé de le faire à sa place, et ceux avant que mes résolutions naissent dans mon esprit…
A la poursuite d’un tableau de Velasquez de Laura Cummings figurait dans ma liste depuis si longtemps ! Art, grande Histoire et thriller, bref j’ai hâte de le commencer ! Le mémoire d’Edmund White est un classique de la littérature américaine, publié en 1982 et où l’auteur revisite son enfance dans l’Amérique puritaine des années 50 et découvre son homosexualité. Un classique britannique peu connu, The Woodlanders de Thomas Hardy qui j’espère fera partie de la dizaine lus cette année. Je voulais absolument mettre la main sur les trois derniers : Les délaissés de Richard Van Camp, pour mes challenges #nationindienne et #leCanadaendouzelectures où l’on suit le parcours de Johnny, un adolescent de la tribu des Dogrib, originaire des territoires du Nord-Ouest au Canada en pleine crise identitaire. Il est souvent cité comme un classique de la littérature canadienne autochtone (et il est traduit!). Toutes les critiques sont élogieuses au sujet du livre de John Boyne, j’ai vu des booktubers en parler avec amour, j’ai donc craqué ! J’ajoute Northwood, le dernier livre de Marise (Marijan) Meijer qui m’avait estomaqué avec son recueil de nouvelles (Heatbreaker stories) et qui revient avec un exercice de style incroyable. Du coup, ses histoires se lisent avec parcimonie, un peu chaque soir car c’est très fort et très bon !
J’ajoute deux autres mémoires, de deux jeunes femmes, la première témoigne dans Wasted de son combat contre deux terribles maladies (boulimie et anorexie) qui a bien failli la tuer (je ne connais pas grand chose au sujet, à part une amie au lycée et une collègue malheureusement décédée, j’ai en mémoire un film et un documentaire sur Netflix) et la seconde, dans Brain on fire, raconte comment elle a repris conscience, attachée dans la chambre d’un hôpital psychiatrique et le combat mené pour en sortir. J’avais adoré Girl, Interrupted (Une vie volée), ce lieu m’attire toujours (en lecture seulement!).
Et bien avant, j’avais acheté ces trois-là, deux recueils de nouvelles du « génie » Edith Pearlman (je ne connaissais pas mais pourquoi pas?) puis le dernier roman de Michael Farris Smith que j’ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises au Festival America, et vous l’aurez deviné, un premier roman d’un auteur Indien des Premières Nations, Johnny Appleseed qui a fait pas mal parlé de lui Outre-Atlantique.
et après avoir écrit mon billet sur mes résolutions, je me suis accordée un petit tour en librairie avec @etoilesdethe et j’ai mis la main sur ces trois merveilles : impossible de résister à Steinbeck, même de cette taille, puis le livre que je rêvais de trouver et que je dévore actuellement (le Torres) et qui m’a remis les pieds à l’étrier après quinze jours sans lire et le dernier signé Lewis, déjà traduit et publié chez Belfond (Les jours de silence) :
♦ DELESTAGE ♦
La bonne nouvelle c’est que j’ai profité du réaménagement de mon bureau et de l’achat de mes nouvelles bibliothèques pour continuer le tri. J’avais déjà un sac rempli prêt à partir à la Ressourcerie (équivalent d’Emmaüs) et j’en ai ajouté. Je me suis donc délesté d’environ 80 livres vendredi dernier. Je me sens plus légère et surtout j’ai à nouveau de la place dans mes bibliothèques ! J’aime beaucoup me sentir « allégée ». Comme je l’ai déjà dit sur le blog : sont partis les livres que j’ai aimés, mais pas à la folie et ceux que je n’ai pas lus mais que je peux retrouver à la BM ou simplement avec le temps, ne m’intéressent plus. A une époque, j’achetais beaucoup de livres abimés en bouquinerie et dorénavant, même s’ils proviennent toujours de boutiques de seconde main, je veux qu’ils soient comme neufs. Du coup, je me débarrasse de certains mais pour les racheter en meilleur état.
Voilà ! 21 petits nouveaux (2 déjà en cours de lecture) avant une année plus sérieuse ! (Jérôme et le Caribou, on arrête de rigoler!)
12 commentaires
Ben ça alors ! C’est la meilleure idée du monde : un craquage avant de prendre de bonnes résolutions !! moi aussi je rigole bien !! et je note quelques unes de tes lectures, très inspirant ce billet :o)
merci ! oui, un craquage ça fait toujours du bien, surtout quand on veut ensuite s’attaquer à sa PAL ….
Aucune chance que j’arrête de rigoler avec de tels billets^^
Nous ne sommes que le 9 janvier et j’ai déjà l’impression que les belles résolutions sont passées par la fenêtre 🙂
non, non – d’ailleurs quand tu verras mon billet la semaine prochaine… pour l’instant je m’y tiens ! j’ai de très bons livres chez moi, comme toi d’ailleurs, il faut les sortir de leurs étagères ….. au boulot ! mais le craquage, ah c’est si bon !
haha moi aussi je rigole !
je te comprends pour le tri, je me suis débarrassée d’environ la même quantité l’an dernier (dont la moitié pour Bibliothèque sans Frontière) – comme toi, avant j’achetais beaucoup en bouquinerie et brocante – aujourd’hui je me limite , il faut que ce soit des livres que j’ai vraiment envie de lire – et rapidement, et en parfait état !
pareil ! on évolue avec le temps, et puis j’ai besoin d’espace pour respirer, et bizarrement on se sent mieux, je remplis un sac au fur et à mesure de mes lectures, de mes envies (ou plus d’envie) et une fois plein, il part ! les livres doivent voyager et trouver des lecteurs !
We the animals reste un des plus beaux et puissants romans que j’aie lu. J’ai hâte de voir l’adaptation qui vient de sortir au ciné (et qui apparemment collectionne les récompenses).
J’ai lu l’Edmund White dans ma jeunesse et j’en garde un bon souvenir.
Et j’ai beaucoup aimé le John Boyne.
Pour le reste, soit je ne connais pas les auteurs, soit je ne les ai pas lus… En tout cas, Tes prochains mois vont être bien remplis 🙂
Oui, je l’ai terminé, quelle claque ! du coup, j’ai envie de lire son autre roman 🙂
Oui, bien remplis ! Le White est un livre de surcroît magnifique ! et hâte de découvrir le Boyne ! mais ça ne sera pas pour tout de suite, j’ai quelques rentrées littéraires qui m’attendent !
Je me bidonne un bon coup, mais je ris jaune en même temps! Toutes ces tentations… en anglais! Y’a des trucs tellement alléchants. Sans parler des couvertures!
Tu vois, je viens de commander, en poche et en français, le Torres à cause de toi et de Autist Reading! Ainsi que « Les délaissés ». Une chance qu’il n’y en a pas plus de traduit!
Tu peux te bidonner ! Moi je ne compte plus tes posts sur IG sur les « petits nouveaux » !!! je crois qu’on en est au même stade !
Oui, les couvertures sont sublimes, d’ailleurs je laisse deux livres en évidence tellement ils sont beaux. Sinon tu as au raison pour tes commandes, et pour les Délaissés, c’est un Canadien !
Comme le dit Marie-Claude les couvertures sont sublimes!
Je te souhaite de belles lectures 🙂
merci ! oui, j’avoue que je fonctionne beaucoup aux couvertures également !
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