Les filles oubliées · Sara Blædel

par Electra
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C’est en allant rendre mes livres, persuadée de ne rien rapporter que j’ai finalement choisi quatre polars. Mon cerveau avait fait un burn out et le seul moyen de remettre le pied à la lecture est un polar. J’ai le l’ai en un après-midi .. bon signe ?

Je ne connaissais pas du tout l’auteure, Danoise, Sara Blædel quand j’ai choisi ce roman. Le titre m’a intrigué, et la quatrième de couverture m’a plu. Michael Connelly l’encense. En lisant l’histoire, l’auteure fait de nombreuses références à des enquêtes précédentes de l’inspectrice, Louise Rick, héroïne du roman, du coup j’ai vite compris qu’il s’agissait d’une série. Mais je n’ai  pas été du tout gênée dans ma compréhension du récit.

Et en relisant ce soir la quatrième de couverture, je découvre tout en bas une présentation de la série mettant en scène l’enquêtrice Louise Rick, j’apprends qu’elle est traduite dans 24 pays et que l’auteure a été élue meilleure romancière du Danemark à quatre reprises. Voilà, c’est tout moi. Mais finalement, si je l’avais lu, j’aurais sans doute reposé le livre, car je déteste lire une série dans le désordre. En allant faire ma petite enquête, il s’agit du septième opus de la série. A ce jour, il y en a neuf.

Le corps d’une femme est découvert dans une forêt. La femme est morte accidentellement en chutant, mais l’autopsie révèle d’autre faits troublants. Celle-ci n’était pas soignée, ses vêtements étaient très vieux et presqu’en lambeaux. Son visage était défiguré par une importante cicatrice au visage et elle venait d’avoir eu une relation sexuelle. Un avis de recherche est lancé dans la presse car elle ne correspond à une disparition signalée. L’enquêtrice Louise Rick, fraichement mutée à la section des Personnes Disparues est chargée de l’enquête. Elle doit composer avec un nouveau partenaire, qu’elle retrouve dans un bar après une nuit difficile. Leur relation commence mal… mais l’appel à témoins a fonctionné.

Une femme âgée a reconnu la victime grâce à sa cicatrice. C’est une certaine Lisemette qui fut internée autrefois dans un hôpital psychiatrique. L’aide-soignante se rappelle d’elle et des autres « filles oubliées », surnom donnée à ces enfants placés dans cette lugubre institution, abandonnés par leurs familles.  Mais Louise fait une découverte troublante : la victime avait une soeur jumelle et toutes les deux ont été déclarées mortes il y a plus de trente ans…

Ici, on est loi de Pyromane, on est plus dans la lignée des enquêtes de Camilla Läckberg (qui a adoré ce roman au passage), c’est-à-dire que l’auteure aime aussi digresser sur la vie privée des personnages, mais fort heureusement l’enquête domine le roman. Et elle est vraiment intéressante, elle rappelle à tous les conditions qu’ont vécu ces enfants, que l’institution soit danoise ou française ou américaine. Les enfants étaient soient délaissés par leurs parents, soit isolés volontairement par le personnel soignant qui les trouvaient trop perturbés après les visites de leurs familles. Personne ne se souciait d’eux, de leur sort. En parallèle, on suit le retour de Louise dans sa ville natale, qu’elle a quitté précipitamment il y a vingt et an après un drame personnel.

J’ai lu le roman d’une traite, j’ai passé un bon moment. Je souris en pensant que je n’ai jamais entendu parler de cette série policière .. Mais en regardant de plus près, il n’y a que ce roman qui a été traduit du coup, je comprends mieux. Les autres ont tous été traduits en anglais si vous êtes curieux. Décidément ! Je regarde en ce moment une série danoise à la télévision (une grosse claque) et j’ai donc l’impression de ne plus quitter le Danemark.

Petit point négatif, j’indique toujours le titre original d’un roman, dans sa langue (et je le traduis pour ma petite connaissance personnelle), et mauvaise surprise : il n’est indiqué nulle part dans la version française. Je ne connaissais pas la maison d’éditions Terra Nova mais cela me perturbe ..Sinon, je découvre qu’il a été traduit de la version anglaise et non danoise, mais je n’ai eu aucun souci avec le travail de la traductrice.

♥♥♥

Editions Terra Nova, De Glemte Piger, The Forgotten Girls, trad. Martine Desoille, 2015, 319 pages 

Et pourquoi pas

8 commentaires

Fabienne 15 janvier 2020 - 15 h 29 min

J’aime le Nord et les Nordiques 🙂 Je note donc cette auteure que je ne connaissais pas non plus. Je la lirai donc dans l’ordre et en anglais car je n’aime pas non plus lire dans le désordre.

Electra 15 janvier 2020 - 20 h 18 min

Bien ! Oui et puis si j’ai vu des séries danoises, je les trouve moins représentés EN LITTÉRATURE

Eva 15 janvier 2020 - 17 h 39 min

je ne connaissais pas du tout cette auteure ! mais le roman a l’air vraiment intéressant, et je suis toujours à la recherche de bons polars..

Electra 15 janvier 2020 - 20 h 19 min

Oui il sort de la routine et parle d’un sujet tabou. Et c’est le Danemark 🇩🇰

Jerome 16 janvier 2020 - 12 h 15 min

Ce sera sans moi sur ce coup-là 😉

Electra 16 janvier 2020 - 21 h 15 min

Toi et les polars 😂

Marie-Claude 17 janvier 2020 - 5 h 15 min

Ce sera sans moi itou! Par contre, le sujet est pas mal du tout…

Electra 17 janvier 2020 - 12 h 06 min

Tu n’es pas faite pour les polars (tu as peur du sang 😂)

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