Les fantômes de Reykjavik · Arnaldur Indriðason

par Electra
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Arnaldur Indriðason est de retour ! Et avec lui Konrad, que nous avons découvert dans le tome 3 de sa trilogie sur le Passage des Ombres. Et cette fois-ci, il joue avec nos nerfs en enquêtant simultanément sur trois enquêtes. Vous venez ?

Comme à chaque fois, je me retrouve à lire immédiatement le dernier roman de l’auteur islandais. Le livre me brûle les doigts et comme à chaque fois, je prends énormément de plaisir. Ici, j’ai trouvé que l’auteur faisait encore plus fort en nous entraînant sur plusieurs enquêtes.

Konrad, l’enquêteur de police à la retraite est contacté par des amis de son épouse, décédée depuis plusieurs années. Konrad ne les a jamais fréquentés mais accepte de leur rendre service. Ces derniers sont à la recherche de leur petite-fille qu’ils élèvent depuis le décès de sa mère. Celle-ci a malheureusement plongé dans la drogue et ne répond plus à leurs appels depuis trois jours. Ils lui avouent qu’ils l’ont surpris rapportant de la drogue du Danemark, elle a juré que c’était son unique expérience comme mule. Konrad continue également d’enquêter sur la mort de son père, un homme violent et trafiquant notoire, assassiné brutalement il y a plus de quarante devant les anciens abattoirs. Il avait d’ailleurs pris contact avec Eyglo la fille d’un médium. Les deux hommes avaient arnaqué des gens pauvres en quête de réponse avant d’être découverts. Lorsqu’il la contacte pour reparler de ses dernières découvertes, celle-ci lui fait part d’une vision qu’elle a eue à l’âge de douze ans et tout récemment.

Car Eyglo est médium comme son père même si elle se refuse à utiliser ce don. Konrad, très sceptique, doute mais ses propos sont suffisamment convaincants et intriguant pour qu’il accepte d’enquêter. Eyglo avait douze ans lorsqu’elle fut invitée à un anniversaire dans une maison bourgeoise. C’est là qu’une petite fille du même âge lui était apparue, celle-ci était triste car elle « l’avait perdue ». La jeune fille s’est à nouveau manifestée tout récemment et continue de chercher sa poupée. Konrad rapproche cette vision avec une petite fille retrouvée noyée il y a presque cinquante ans. Elle vivait chichement avec sa mère, son beau-père et son demi-frère dans des baraquements du nord de la ville. A l’époque de son décès, on avait conclu à une noyade….

Malgré ses réticences, Konrad continue de suivre l’enquête sur la jeune fille droguée. Ses grand-parents reportant leur espoir sur lui et son ancienne partenaire mène l’enquête en parallèle… L’auteur islandais aime toujours autant se promener dans le passé de son pays, en développant ici plusieurs facettes de la société islandaise. Aujourd’hui avec les ravages de la drogue, hier avec la misère sociale et puis l’Islande d’après-guerre avec l’armée américaine et ce père voyou malfaisant.

Et c’est passionnant ! Je l’ai trouvé plus intimiste et plus touchant. J’ai dévoré ce roman et en écrivant ces mots, j’ai envie de le relire. Les trois enquêtes sont passionnantes. Ne passez pas à côté de cet opus !

♥♥♥♥♥

Editions Métailié, Stùlkan hjà brùnni, trad. Eric Boury, 2019, 320 pages

 

Photo by Rodion Kutsaev on Unsplash

Et pourquoi pas

6 commentaires

Fabienne 6 février 2020 - 11 h 07 min

J’ai aussi publié mon avis ce matin et comme toi, j’ai adoré!

Electra 6 février 2020 - 20 h 09 min

Oui j’ai vu ! J’ai adoré cette lecture.

Marie-Claude 6 février 2020 - 14 h 07 min

Tu me l’as si bien vendu… Ne me reste plus qu’à attendre son arrivée par ici.
J’ai cette photo dans ma banque d’images… Je n’arrive jamais à la caser. Elle me terrifie, sans que je sache pourquoi!

Electra 6 février 2020 - 20 h 10 min

Ah les poupées aussi peuvent me troubler. J’en avais une autre beaucoup plus flippante mais je n’ai pas osé 😂

Eva 8 février 2020 - 22 h 05 min

c’est vrai que cette photo est flippante 😀
comme d’habitude avec Indridason, je vais le lire au plus vite, sans doute ce mois-ci!

Electra 9 février 2020 - 15 h 03 min

Oui, je n’attends jamais une fois que je l’ai entre les mais ! et je confirme, photo flippante !

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