Cela fait maintenant plusieurs années que je dévore les romans de Glendon Swarthout, il y a eu The Homesman, mon préféré : Le Tireur et plus récemment Bénis soient les enfants et les bêtes. Il était donc tout naturel que je me précipite sur le dernier traduit, 11h14. Et je ne cache pas ma surprise au début de ma lecture.
Impossible de lire le moindre livre depuis les premières annonces gouvernementales. Plus de dix jours sont passés et je désespérais de pouvoir m’évader à nouveau dans les livres et puis samedi dernier, j’ai décidé de tenter le coup avec le roman de Swarthout. J’avoue, je l’ai acheté sans lire la 4C et j’ai donc commencé ma lecture et là, surprise. Loin des western, me voilà en 1977 aux côtés d’un personnage, Jimmy, qui me laisse totalement de marbre.
Le jeune homme vit à New York, il écrit des livres pour enfants, avec en vedette une araignée qui fait le tour du monde. Mais sa vie n’a plus de sens depuis que sa femme, Tyler, l’a quittée brutalement il y a huit mois pour un écrivain deux fois plus vieux. Tout bascule lorsqu’on annonce la mort brutale de l’amant de Tyler. Cette dernière vient trouver Jimmy pour lui demander de se rendre au Nouveau-Mexique enquêter sur la mort suspecte de l’écrivain. Car Tyler est persuadée que ce dernier a été assassiné. Ce dernier s’était en effet rendu dans cette petite bourgade afin d’enquêter sur la querelle qui avait opposé les deux grand-pères de Tyler au début du siècle.
Jimmy refuse mais la jeune femme utilise ses charmes et lui promet de revenir vivre avec lui. Le voici donc débarqué à son tour dans la petite ville de Harding avec son look fantaisiste de New-York (rappelez-vous les maquereaux des années 70, chemise en soie, veste en velours…) dans sa Rolls-Royce d’occasion. Autant dire qu’il ne passe pas inaperçu. Jimmy a la trouille au ventre et il raison, car très vite on essaie aussi de le tuer….
Une histoire un peu tirée par les cheveux, un personnage principal qui m’énerve parfois, mais voilà Glendon a sorti sa baguette magique : le western.
Car le voilà à nous ramener dans le passé de Harding. Une petite ville où la tragédie a frappé. Lorsque le grand-père de Tyler, Buell Wood, en 1901, assassine les trois hommes qui en sortant éméchés du saloon ont tiré en l’air et effrayé les chevaux, provoquant le renversement de la cariole et tuant l’épouse de Woods. Ce dernier retourne chez lui, prend ses deux pistolets et abat les trois jeunes gens. Poursuivi en justice pour meurtre par l’autre (futur) grand-père de Tyler, le Procureur Vaught, ennemi intime de Woods, il est déclaré innocent. Des années plus tard, en 1916, un deuxième évènement vient frapper la petite ville lorsque Pancho Villa vient semer la terreur. L’armée américaine réussit à les repousser. Quatre hommes, des Villistas sont arrêtés et jugés pour meurtres à Harding. Buell Woods est leur avocat. Ce dernier réussit à obtenir leur acquittement contre l’avis général de la population en colère. Les quatre hommes sont chassés du tribunal et la même nuit Buell Woods disparaît….
Et voilà comment naissent les légendes et au milieu de tout cela, notre trouillard de Jimmy …
Ce n’est pas mon roman préféré de l’auteur, mais j’ai quand même eu grand plaisir à retrouver son style, son humour et puis dès qu’il se branche en mode western, c’est magique. Un coup de coeur pour la vieille bibliothécaire qui se souvient de tout …
Merci à Glendon de m’avoir permis de renouer à la lecture en ces temps difficiles !
Avec cette lecture, je continue mon challenge 50 états – 50 romans, avec cette fois-ci le Nouveau-Mexique.
♥♥♥
Editions Gallmeister, Skeletons, trad. F.M Watkins et Marc Boulet, 2020, 336 pages
Photo by Claud Richmond on Unsplash
16 commentaires
Je vais rester sur Le tireur, bien à l’abri sur mes étagères (époussetées je te dis pas) Actuellement j’ai attaqué les lattes du sommier …
tu restes dessus, du coup tu l’as lu ? j’espère que tes étagères sont propres car on peut pas dire qu’on n’a pas le temps de faire le ménage LOL
Je ne connais pas cet auteur, à part de nom, et j’avais bien noté dans un coin de ma tête qu’il fallait le lire, un jour… je note donc en priorité plutôt Le tireur, puisque c’est ton préféré et que pour Homesman, ayant vu -et beaucoup aimé- le film, il me manquera l’effet de surprise….
En attendant j’ai quelques autres Gallmeister sur mes étagères, dont plusieurs notés chez Marie-Claude (un Larry Brown, notamment)…
j’aime beaucoup Larry Brown – tu es en bonne compagnie avec les deux !! tu me diras lequel aura droit en premier !
J’avais adoré Homesman, et je me demande bien pourquoi je n’ai pas continué avec cet auteur ! Je reprends note et souligne !
ben oui ! parfois on s’arrête et on sait plus pourquoi !!! moi je fais pareil 🙂
J’avais hésité à l’acheter. Du coup, je retiens plutôt Le tireur ou Bénis soient les enfants et les bêtes.
Je les ai préférés car ils se situent dans le passé. A toi de voir ! Mais je suis fidèle à lui !
« Glendon », rien que ça ? C’est du love to love ou je ne m’y connais pas 😉
Oui, jai remarqué que lors des premières traductions par Gallmeister, c’était Glen et puis c’est devenu Glendon – je trouve ce nom tellement drôle 🙂
J’ai lu et aimé Bénis soient les enfants et les bêtes. Je ne sais pas si celui me plairait (malgré la superbe couverture!) je crois que je tenterais plus « Le tireur ».
Tu n’as pas lu the Homesman ? je pense qu’il serait que tu aimerais le plus des 3 et ensuite le Tireur mais évidemment si tu as le Tireur dans ta PAL, tu peux essayer.
Non je n’ai pas Homesman! 🙂 C’est noté!
Et je n’ai pas encore Le tireur dans ma pal.
okay prends ces deux-là, Marie les adore aussi 🙂
J’avais adoré Bénis soient les enfants et les bêtes! Je me note Homesman pour poursuivre, le résumé m’attire plus que celui-ci. 😉
Oui, Homesman va t’aller à merveille 😉
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