C’est en regardant une booktubeuse australienne que j’ai eu l’idée de la suivre dans sa relecture de l’oeuvre d’Agatha Christie. J’ai cependant choisi de relire Hercule Poirot uniquement. Et c’est déjà pas mal ! J’ai eu la mauvaise idée de virer mes anthologies, du coup je rachète les vieilles éditions au fil de l’eau…
J’ai grandi avec Hercule Poirot, en livres puis avec la série et je n’ai jamais trouvé un meilleur Poirot que David Suchet. Je suis intransigeante sur ce point-là. Je pique une description fort à propos d’une autre blogueuse concernant la dernière version cinématographique osant mettre en scène John Malkovich ( par ailleurs excellent acteur) dans le rôle de Poirot. Comment, se demande-t-elle a-t-on pu transformer Poirot en « un moine neurasthénique » ?! Moi, je m’arrête au physique. « Poirot est brun, rondelet, et mesure moins d’1m65 avec une tête en forme d’oeuf » – dixit plein de personnages qui le rencontrent la première fois.
Et puis le confinement a fait que j’ai pu regarder de nouveau une vingtaine d’épisodes, j’adore cette période de l’histoire, esthétiquement et culturellement, du coup tout me plaît, des vêtements aux voitures, aux maisons … et Poirot et ses petites cellules grises ! J’ai donc décidé de me relancer dans cette lecture doudou.
Je vous présente les deux premières aventures mettant en scène le fameux détective belge (la série télévisée est excellente en vo car on réalise le nombre de fois où il utilise des expressions françaises). J’adore le temps qu’il perd à corriger les Anglais, non il n’est pas Français mais Belge !
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la richissime Emily Inglethorp est retrouvée empoisonnée dans son manoir de Styles, les soupçons se portent rapidement sur son très jeune mari, Alfred Inglethorp. Mais le verdict paraît trop évident au colonel Hastings, qui décide de faire appel à son ami Hercule Poirot. Ce dernier met alors tout en œuvre pour découvrir à qui pourrait profiter le crime. Car il y a aussi les beaux-enfants de Mme Inglethorp, et Cynthia, la protégée de la défunte : tous auraient pu se procurer la strychnine qui a servi à la tuer…Les maigres indices ne faciliteront pas la tâche d’Hercule Poirot et mettront à l’épreuve sa perspicacité légendaire…
Poirot était un homme au physique extraordinaire. Malgré son petit un mètre soixante-deux, il était l’image même de la dignité. Son crâne affectait une forme ovoïde, et il tenait toujours la tête légèrement penchée de côté. Sa moustache cirée lui conférait un air martial.
Du fait de la Première Guerre Mondiale, Poirot, ancien inspecteur célèbre de la police belge, a du fuir en Angleterre. Il est accueilli avec plusieurs de ses compatriotes belges dans une auberge. Il croise alors par hasard la route d’Hastings, un vieil ami officier britannique et invité de la famille Inglethorp, qui décide de faire appel à lui pour l’aider à identifier le meurtrier. Ce premier volet présente les trois personnages clés : Poirot, Hastings et l’inspect Japp. C’est donc un incontournable.
Editions du Masque, The Mysterious Affair at Styles, trad. Thierry Arson, 1991, 224 pages
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« Venez, pour l’amour du ciel ! « , c’est ainsi que se termine la lettre en forme d’appel à l’aide que reçoit Hercule Poirot. Elle est signée d’un certain Paul Renauld, un millionnaire qui demande au célèbre enquêteur belge de le rejoindre d’urgence dans le nord de la France. Mais le temps qu’Hercule Poirot arrive, l’homme est retrouvé assassiné sur un parcours de golf. Poirot s’intéresse aussitôt à la famille. Avec un tel héritage les motifs sont sûrement nombreux…D’autant que l’arme du crime, un poignard, est un cadeau fait à Mme Renauld par son fils.
Accompagné d’Hastings, Poirot se lance dans une enquête bien compliquée. J’avoue qu’en lisant le roman, je ne reconnaissais pas l’histoire alors qu’en fait j’avais vu un épisode semblable, c’est une scène cruciale qui me rappela à la raison ! Poirot demande à Hastings de faire marcher ses petites cellules grises, mais comme moi, il est parfois difficile de tout remarquer. Chaque détail compte, même anodin.
Chaque criminel a sa méthode particulière (..). Japp vous dira la même chose, Hastings. L’homme est un animal dénué d’originalité.
J’avance à mon rythme et Poirot aussi. Agatha Christie sait comment tromper le lecteur et Hastings nous entraîne souvent vers une mauvaise piste, même si elle nous paraît sensée. J’ai retrouvé avec plaisir tous les tics et tocs de l’inspecteur belge, son mauvais caractère, son obsession de la propreté, etc. Toujours autant de plaisir.
Editions du Masque, Murder on the links, trad. Marc Logé, 1982, 255 pages
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Conclusion : un challenge personnel sans contrainte et la possibilité de lire ses aventures entre deux lectures plus ardues, comme mes fameux classiques français.
Il y a également en cours le célèbre challenge anglais mais je pense que j’aurais du publier mon billet un autre jour ?
♥♥♥♥♥
10 commentaires
Mais oui, Poirot ça fonctionne toujours! (lu, relu bien sûr)
Oui toujours !
C’est une bonne idée de les relire, je les ai tous avalés presque d’une traite il y a plusieurs années, et du coup j’ai tout oublié, à part quelques titres culte ! Mais bon, on verra ça plus tard, j’ai déjà assez à faire pour l’instant avec les titres à lire tout court, et la relecture du Steinbeck avec Le Caribou ! Et là ça y est, je suis dans le Martinez, à me demander où il nous emmène…
Excellent ! Oui j’ai beaucoup de lectures mais entre deux je peux glisser un Poirot !
Ah Hercule Poirot! J’ai commencé à lire Agatha Christie à l’adolescence et c’est grâce à elle que je suis tombée dans la marmite aux polars. J’en ai une bonne série aussi et j’en relirai bien certains, mais quand? En attendant, je me contenterai donc de tes billets 😉
Merci ! Oui pareil, j’ai commencé par les enquêtes d’Alice dans la collection verte et puis après Agatha Christie. Et depuis je suis accro aux polars comme toi ! Pour le temps, ça se lit en une fois car c’est très court 🙂
J’ai un plutôt bon souvenir de la première aventure, par contre la suivante ne me dit rien là…
Un homme assassiné retrouvé sur le terrain de golf avisant à sa demeure. Poirot va enquêter et trouver d’étranges connexions entre lui et une maison voisine.. Un des moins connus, mais qui provoque un quiproquo que j’ai reconnu (je l’avais vu en épisode télé)
Tu connais mon point de vue!!! Pas la peine que j’en rajoute!
oui ! je te laisse les adultes qui se souviennent de leur naissance 🙂
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