Une pause BD, ça vous tente ?

par Electra
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Si mon bilan lecture du mois de septembre est le plus ridicule (donc pas de bilan mensuel …), il reste cependant normal pour mes lectures graphiques (ouf!), j’en ai lu plus et encore emprunté hier, mais aujourd’hui je vous en présente trois.

Audubon, on the wings of the world – Fabien Grolleau et Jérémie Royer
♥♥♥

Je suis tombée sur la version anglophone du roman graphique franco-belge dédié à John James Audubon.  Fabien Grolleau est au scénario et Jérémie Royer au dessin. Le nom d’Audubon m’est évidemment familier et je savais même qu’il était lié à ma ville (Nantes) mais je ne m’étais jamais vraiment intéressée à lui, même si des Américains m’en avaient parlé en apprenant que je venais de la cité des Ducs de Bretagne. Car Audubon est né de parents français à Haïti, de retour à Nantes, le garçon passe son enfance et adolescence dans la cité portuaire. Il se passionne très jeune pour le dessin et pour les oiseaux. Son père refuse que son fils soit enrôlé dans l’armée napoléonienne (ou de Bonaparte) et réussit à lui procurer un passe droit pour l’Amérique. Le jeune homme prendra la nationalité américaine vers 28 ans et va parcourir le pays entier, sans argent ou presque, malgré les dangers, pour peindre le plus grand nombre d’oiseaux du continent américain.

Mais son travail ne sera jamais reconnu car son prédécesseur avait gagné le droit de publier la bible de l’ornithologie américaine. Tant pis, l’homme est passionné. ll part plusieurs mois, laissant sa femme et ses enfants dans leur ferme.

Si j’ai aimé découvrir sa vie, et voir à la fin du roman, quelques unes de ses peintures (extraordinaires), j’ai trouvé néanmoins que l’histoire reste assez plate. Ce n’est pas la faute des auteurs mais d’Audubon lui-même. Je pense qu’il n’a pas tenu un journal complet de ses voyages et du coup, pas grand chose ne se passe. Reste que c’est toujours sympa de retrouver Nantes dans mes lectures !

Editions Nobrow Press, 2017, 174 pages

 

Joe Shuster, un rêve américain – Julian Voloj & Thomas Campi
♥♥♥

Je ne suis pas fan des super héros. Des Marvel ou des Comics. Je connais très mal la série des Avengers. Mais je connais Superman. J’ai choisi d’emprunter ce roman graphique en grande partie pour le dessin que j’ai trouvé tout de suite intéressant. J’ai alors découvert la vie des auteurs du super héros et du combat de Joe et de Jerry Siegel pour être enfin reconnus. Car, comme bon nombre d’artistes, ces jeunes hommes très naïfs vont se faire voler les droits sur leur création et vont voir Superman s’envoler et rapporter des millions de dollars sans en toucher le moindre sou…

J’avoue, qu’à certains moments, je me suis ennuyée, voir des hommes adultes passer leur temps à dessiner des super héros me laisse, j’avoue, parfois, pantois. Superman, sorti en 1938, sera le tout le premier, il sera suivi de sa copie presque conforme, Captain America et de multiples doubles. Mais assister à sa naissance et découvrir le sort malheureux de ses auteurs m’a intéressée. Comme leur rencontre. L’un à une imagination extraordinaire et l’autre dessine.  J’ignorais tout de leur malheur. Il faudra une poignée de fans pour qu’ils obtiennent enfin la reconnaissance, plus de quarante ans après la parution du tout premier comic mettant en scène le héros. Petite, j’ai vu un des films avec Christopher Reeves et la fameuse Loïs Lane (on apprend ici qui l’a inspirée), et ça me suffit. Mais j’ai passé un bon moment.

Editions Urban Comics, trad. Xavier Hanart, 2018,  184 pages

 

Sous un ciel nouveau – Kei Fujii & Cocoro Kiraï
♥♥♥♥

Mon coup de coeur de la semaine va à ce recueil japonais de quatre histoires. Même si je dois avouer qu’une seule histoire m’a marquée, enfin non trois. La première est celle d’un couple de campagnards âgés qui décide de maintenir ouvert le café que leurs défunts fils et belle-fille avaient ouvert à Tokyo. Ils récupèrent également les deux jeunes enfants du couple. A la retraite,  loin de leur racines, leur décision va leur demander un énorme investissement, mais il ne sont pas seuls..  On les retrouve à trois reprises dans le recueil, et du coup on s’attache à eux et à leurs petits-enfants.

Nato n’a plus que sa mère or le garçon aimerait faire comme ses copains qui s’entraînent au base-ball avec leur père. Alors que faire ? Un sujet rarement traité et pourtant tellement vrai et joliment fait ! Deux anciens sportifs de haut niveau se revoient et se remémorent leurs carrières et le fait le plus marquant de leur enfance. J’aime toujours ces histoires. Par contre, j’ai oublié la dernière (une histoire d’amour)…

Cocoro Kiraï dessine les mangas comme je les aime et j’aime aimé les sujets abordés dans ce recueil. Je suis prête à tout lire de ce duo !

Editions Ki-Oon, trad. Géraldine Oudin, 2018, 240 pages

Et pourquoi pas

4 commentaires

Jerome 14 octobre 2020 - 12 h 06 min

J’avais adoré Sous un ciel nouveau ! Les recueil de nouvelles en BD, j’aime de plus en plus !

Electra 14 octobre 2020 - 18 h 56 min

moi aussi ! d’ailleurs mon dessinateur préféré ne fait que des recueils et j’adore ça ! Sous un ciel nouveau est excellent et très touchant !

Mes échappées livresques 26 octobre 2020 - 11 h 23 min

Je retiens Sous un ciel nouveau, ça fait longtemps que je n’ai pas lu de mangas en plus!

Electra 26 octobre 2020 - 19 h 39 min

Oui, il est vraiment bien ! J’aime beaucoup ce genre de mangas !

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