Une pause BD, ça vous tente ?

par Electra
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De retour avec plusieurs lectures, une très bonne, une bien et une déception….

Hiver Indien – Charlotte Bousquet & Stéphanie Rubini
♥♥♥♥

Manon, 16 ans, traverse une période difficile. Elevée par son père, elle n’aime pas sa famille, ses tantes et ses cousins qui ne manquent pas de se moquer d’elle à chaque réunion familiale. La jeune fille, passionnée de musique et de piano, avait passé un audition devant toute sa famille l’été dernier, mais prise d’un terrible trac, avait perdu tous ses moyens. Sa tante avait remarqué que le « travail ne remplaçait pas le talent ».

Du coup, alors que le réveillon de Noël approche, Manon redoute cette nouvelle réunion de famille où le père encaisse les brimades et moqueries sans jamais rien dire. Mais une nouvelle inattendue vient tout bousculer : Nadia, marraine de son père, et exilée à New York, vient passer les fêtes chez eux. Nadia a quitté mari et enfant à 40 ans pour vivre de sa passion : le violoncelle. Entre cette femme et l’adolescente se noue une complicité unique que vont jalouser le reste de la famille. Nadia trouve en Marion une jeune version d’elle-même, son manque d’assurance, sa timidité. Nadia a un secret qu’elle ne dévoilera que plus tard.

Un très joli roman graphique que j’ai vraiment aimé, aussi bien pour l’histoire, que pour les illustrations de Stéphanie Rubini. A offrir à tout adolescent (fille ou garçon), un peu timide mais qui a déjà une grande passion dans la vie.

Editions Marabulle, 2018, 144 pages

 

Penss et les plis du monde – Jérémie Moreau
♥♥

Je me souviens de la lecture de la Saga de Grimr et du coup de crayon très particulier de Jérémie Moreau, aussi j’avais hâte de découvrir son nouveau roman graphique. Malheureusement, ce fut un échec et avec le recul rien de plus positif ne me revient. Je ne me suis jamais attachée au personnage principal, un jeune homme qui survit dans une nature hostile et qui de cueilleur/ chasseur va devenir l’un des premiers hommes agriculteurs (ou du moins tenté de …) et va tenter d’appartenir à une tribu hostile qui se méfie de cet apprenti sorcier. Si le thème de la nature cruelle est très bien exploité, tout m’a semblé ici trop évanescent, trop loin de moi et je n’ai jamais accroché à Penss, ni à son histoire malheureusement.

Si vous aimez le coup de crayon de l’auteur, n’hésitez pas à vous le procurer, car une nouvelle fois, il livre des dessins d’une rare intensité qui peuvent vous emballer (ou vous rebuter car ils sont très forts) et il récolte de bien meilleures critiques que celle que je livre ici.

Editions Delcourt, 2019, 232 pages

 

Violette Nozière, vilaine chérie – Camille Benyamina & Eddy Simon
♥♥(♥)

Le nom m’était familier, je la savais empoisonneuse mais j’ignorais l’histoire au complet, et surtout l’après. Violette Nozière a bel et bien existé. La jeune femme de 19 ans a été condamnée à mort en octobre 1934 pour avoir voulu tuer ses parents en les empoisonnant. La BD raconte son histoire mais en postface fournit tout un dossier complet (8 pages), avec les dates et les photos de la vraie Violette. Car il faut bien l’avouer, le dessin de Camille Benyamina la transforme en Jessica Rabbit. Des formes voluptueuses, un regard et des lèvres … La réalité en est loin. Le duo Benyamina/Simon a choisi de concentrer son travail, non pas sur le procès qui tint la France en haleine, mais sur cette jeune femme qui rêvait de grandeur.

Violaine grandit à Paris, son père mène une belle carrière et gagne bien sa vie, mais ils ne sont pas riches. La jeune femme court les rues de Paris, mineure elle vient d’attraper la syphilis au grand désarroi de ses parents… Elle s’amourache bientôt d’un jeune homme et lui promet monts et vermeilles. Elle se met à voler l’argent de ses parents.  Elle aime s’habiller, fréquenter le quartier Latin et s’inventer une vie de mannequin…  Ses parents lassés l’envoie chez le grand-père à la campagne. La jeune fille commence alors à réfléchir à un moyen de retrouver son amant …

Violette, j’ai eu du mal à la saisir, empêtrée dans ses mensonges, incapable de voir ses parents comme des êtres aimants qui cherchent à la protéger et qui finit par vouloir les assassiner… Mais j’ai beaucoup apprécié le fascicule qui raconte sa vie, sa condamnation, la mutation de sa peine et puis, chose unique en France, sa réhabilitation après une dizaine d’années en prison. Sa seconde vie… et j’ai aimé voir qu’elle avait mûri et grandi.

Editions Casterman, 2014, 96 pages

Et pourquoi pas

6 commentaires

Mes échappées livresques 9 janvier 2021 - 8 h 51 min

J’ai emprunté récemment Hiver indien et j’ai également passé un bon moment avec. Je ne connais pas le travail de Jérémie Moreau et j’ai peur de ne pas adhérer à son coup de crayon (la couverture de La saga de Grimr ne m’attire pas…).

Electra 10 janvier 2021 - 10 h 23 min

Oui je comprends pour Jérémie Moreau, j’avais eu la même crainte pour la saga de Grimr mais l’histoire m’avait plu. Ici malheureusement rien de tout cela. Je sais que le dessin peut vraiment rebuter parfois.

Fanny 11 janvier 2021 - 8 h 56 min

L’histoire de Violette me tente! 😀 je connaissais son nom mais j’ignore tout de son histoire.

Electra 11 janvier 2021 - 18 h 00 min

Alors fonce car tu en apprendras vraiment beaucoup ! Pareil, je ne la connaissais que de nom 🙂

Sylvie Schryve 12 janvier 2021 - 1 h 10 min

J’ai adoré le film Violette Nozière (1978) avec Isabelle Huppert dans le rôle titre. Vu il y a belle lurette (fin des années 80 ou début 90), mais j’ai encore des images en tête.

Electra 12 janvier 2021 - 12 h 56 min

Je me disais bien qu’il y avait sûrement eu un film, c’est amusant car physiquement Isabelle Huppert n’a rien à voir avec la vraie ou la fausse Violette. Merci pour l’information !

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