De retour avec Zola ! Après ma désastreuse lecture de Flaubert, j’avais hâte de retourner dans le monde de Zola et je n’ai pas regretté mon choix.
Marthe (Rougon) et François Mouret vivent à Plassans. L’homme aime sa vie. Il possède une jolie maison avec un jardin où il aime voir pousser ses légumes. Il y vit avec ses deux fils, sa fille et son épouse Marthe et leur servante. Mouret souhaite gagner un peu d’argent et accepte de louer le deuxième étage à l’Abbé Faujas. Ce dernier, austère, débarque un jour avec sa mère. Les deux s’installent rapidement aux deuxième étage et restent plutôt discret.
Mais peu à peu l’Abbé Faujas se rapproche de Marthe. Cette dernière, attristée de voir partir ses fils, et chagrinée par sa fille, simple d’esprit, se prend soudainement d’affection pour l’Abbé et décide d’aller à la messe. Les Mouret ne sont pourtant pas portés sur la religion. Mais peu à peu, l’Abbé Faujas qui a un plan diabolique, décide d’utiliser Marthe, aveuglée par sa passion, pour étendre son pouvoir sur Plassans. Bientôt l’homme installe sa soeur et son beau-frère et ces derniers avec la mère de l’abbé prennent possession du jardin puis de la maison, avec l’aval de Marthe et malgré la désapprobation de François Mouret, rien n’y fait.
La bourgeoisie locale finit par tomber aussi dans le piège, les projets de l’Abbé envers les jeunes filles et les jeunes hommes sont salués et toute la ville semble être tombée sous le charme de cet homme mystérieux. Mouret tente le tout pour le tout, mais il se retrouve bientôt isolé… L’araignée a tissé sa toile et personne ne semble pouvoir lui échapper….
Cependant, peu à peu, dans le quartier, le bruit se répandait qu’il se passait d’étranges choses chez les Mouret. On racontait que le mari assommait la femme, toutes les nuits, à coup de trique.
Zola s’attaque cette fois-ci au pouvoir du clergé, aux guerres intestines entre ces hommes, dévoués à Dieu ? Non, dévoués à leurs succès. L’image du clergé en prend pour son grade. Comme celle des élus locaux ou des bourgeois, prêts à retourner leur veste dès que le vent change. Si, j’avoue avoir trouvé le rythme un peu trop lent au milieu du livre, le dernier tiers est à nouveau passionnant et édifiant. Fait intéressant, les époux sont cousins germains et craignent la folie qui court dans la famille ….
Le vieux levain de rancune des Rougon s’éveillait en face de ce fils d’une Macquart, de cet homme, qu’elle accusait d’être le tourment de sa vie.
Zola dresse avec grand talent toute une série de personnages. On y retrouve les Rougon, en particulier la mère de Marthe – qu’on connaît depuis La Fortune des Rougon. Tous ont un dessein bien particulier en tête. Toute la société en prend pour son grade. C’est toujours aussi jouissif.
J’ai vu que le prochain se concentre sur le fils du couple Mouret, Serge, devenu lui-même ecclésiastique. Une histoire de faute. J’ai hâte !
♥♥♥
4 commentaires
Je profite de la parution des Zola dans une magnifique édition chez le marchand de journaux pour compléter ma bibliothèque. J’espère bien replonger dans Zola prochainement !
ah je ne savais pas ! bonne idée !!! Cool, franchement c’est tellement bien de le retrouver tous les deux mois ! je suis trop contente d’avoir tenté l’aventure !
Comme Céline, je compte m’y mettre aussi. Tu le sais, Zola plus que Balzac. Mais avant… je suis plongée dans les classiques québécois. Ma nouvelle lubie! L’effet post-Maria Chapdelaine!
drôle de lubie !! LOL pour Zola, oui – j’ai bien aimé le Père Goriot, mais je le trouve moins daté que Balzac et il vise très juste !!!
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