Froid comme l’enfer · Lilja Sigurdardottir

Lu d’une traite un dimanche après-midi – je lis toujours les romans de Lilja Sigurdardottir ainsi. En route pour l’Islande, en compagnie d’Aurora. Cette dernière n’a pas envie de retourner dans son pays – moitié islandaise, moitié anglaise – elle vit à Londres depuis des années et n’a jamais réussi à s’acclimater à la météo islandaise. Pourtant sa mère lui supplie d’y retourner car Isafold, sa soeur, ne donne plus de nouvelles depuis plusieurs jours. Aurora est une enquêtrice financière, pas policière.

Les deux soeurs ont toujours eu des rapports compliqués, depuis qu’Isafold s’est mise en couple, les deux soeurs ne se voient presque plus. Aurora a très vite compris que le compagnon de sa soeur est un homme malade et violent. Elle sait qu’il bat sa soeur. Isafold était venue se réfugier chez elle une fois et avait promis de le quitter. Mais il avait réussi à la récupérer. Les deux soeurs s’étaient alors fâchées. Aurora ayant du mal à saisir la pression psychologique et l’enfermement mental dans lequel sa soeur vivait. En récupérant de nombreux témoignages, elle va peu à peu comprendre la détresse de sa soeur. Son compagnon déclare froidement qu’ils se sont séparés après une énième dispute et qu’elle était rentrée à Londres. Ce qui est faux. Isafold va devoir trouver d’autres pistes….

La jeune femme va en profiter pour enquêter et démasquer les fraudeurs et les faire payer. Et d’une manière peu orthodoxe en sortant avec un homme qu’elle soupçonne d’investissements financiers frauduleux. Les personnages féminins de l’autrice islandaise sont toujours des femmes fortes, très intelligentes et Aurora n’échappe à la règle. Messieurs, soyez prévenus.

Une enquête menée donc tambour battant, avec l’apparition d’un personnage précédent (un clin d’oeil sympathique à ses lecteurs fidèles), et une fin surprenante …  Dans ce roman, l’Islande n’apparaît plus comme le pays des fjords et des aurores boréales, il est froid comme l’enfer…

♥♥♥

Editions Métailié, 2022, Helköld Sól, trad. J.C Salaün, 288 pages

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