Retour avec trois lectures, très différentes mais excellentes !
Catherine Meurisse – Les grands espaces
♥♥♥
Je vous laisse avec la présentation de l’éditeur, en ajoutant que tout ce qui est dit et vrai. J’ai eu la chance d’avoir une maison à la campagne où je passais tous mes étés, et cette lecture m’a rappelée cette époque enchantée. Elle raconte ici les prémices de sa carrière de dessinatrice mais aussi le pouvoir résilient de la nature. Catherine Meurisse a grandi à la campagne, entourée de pierres, d’arbres, et avec un chantier sous les yeux : celui de la ferme que ses parents rénovent, afin d’y habiter en famille. Une grande et vieille maison qui se transforme, des arbres à planter, un jardin à imaginer, la nature à observer : ainsi naît le goût de la création et germent les prémices d’un futur métier : dessinatrice. Avec humour et tendresse, l’auteure raconte le paradis de l’enfance, que la nature, l’art et la littérature, ses alliés de toujours, peuvent aider à conserver autant qu’à dépasser. Les Grands Espaces raconte le lieu d’une enfance et l’imaginaire qui s’y déploie, en toute liberté.
Editions Dargaud, 2018, 92 pages
L’Arabe du futur (volume 4) – Riad Sattouf
♥♥♥♥
Si, contrairement à d’autres, je n’avais pas été emballée par le premier volume, que j’avais trouvé parfois intolérant, j’avoue qu’à chaque nouvel opus, Riad Sattouf m’épate car ce quatrième est pour moi le meilleur de la série, même s’il est le plus sombre, et le moins drôle. Au revoir, les belles boucles blondes, Riad a les cheveux bruns et crépus. En 1987, Riad a neuf ans et ses parents ne s’entendent plus. Le père de Riad a accepté un poste dans une université d’Arabie Saoudite, les années passent et l’homme devient très religieux. Sa femme ne le supporte pas et préfère rester en Bretagne. Lorsque l’Irak envahit le Koweit, et que la coalition occidentale entre en guerre, Riad prend position contre l’envahisseur américain et se fait virer par l’université. Il décide alors de retourner chez en lui en Syrie, mais Riad ne parle plus l’arabe et sa femme ne supporte plus leur vie moyenâgeuse et encore moins le discours ultra-religieux de son mari. Celui-ci tient des discours haineux envers les Juifs, les Iraniens et perd parfois tout sens de la réalité. Le couple se déchire et les enfants vont en subir les conséquences.
C »est un virage inquiétant que le père de Riad opère, un homme aux deux visages, avec en fond, une situation géopolitique qui plongeait le monde dans le chaos et inaugurait, sans le savoir, une longue période d’instabilité dans le Moyen-Orient. Une lecture vraiment intéressante et qui finit sur un cliffhanger, assez inquiétant.
Editions Allary, 2018, 288 pages
Bons pour l’asile – Les vieux fourneaux – volume 5 – Wilfrid Lupano et Paul Cauuet
♥♥♥
Après un volume 4 qui m’avait laissé vraiment sur ma faim, j’avais à la fois hâte et peur de retrouver la bande de potes septuagénaires. Fort heureusement, j’ai passé un très bon moment en leur compagnie. Retour à Paris pour Antoine, Mimile et Juliette, avec comme objectif le match de rugby opposant la France à l’Australie – mais Sophie a un autre plan en tête : forcer et son père et son grand-père à s’occuper de Juliette ensemble afin de les rabibocher. Du coup Mimile se retrouve seul, il file retrouver Pierrot pour l’inviter au match. Mais ce dernier et son groupe de combattants ont une nouvelle passion : le combat en faveur des migrants. D’ailleurs, il a une famille chez lui. Le voilà arrêté par la police … tout va à l’eau, Mimile se retrouve seul – mais qu’est-ce que c’est que ce bordel?
Sur un sujet grave, les deux compères réussissent à nous émouvoir tout en nous faisant rire. On ne s’ennuie pas une seconde et j’ai retrouvé le trait d’humour des premiers volumes.
Editions Dargaud, 2019, 56 pages
8 commentaires
Raaaa j’ai tellement hâte de lire le dernier tome des Vieux fourneaux ! Mais ma médiathèque ne l’a pas encore acheté !
ah oui ? les coquins ? moi j’attends aussi des nouvelles de certains livres et d’une BD en particulier !
J’ai aussi trouvé que cet Arabe du futur était très bon! Quelle fin! J’ai tellement hâte de lire la suite.
oui, il était excellent même s’il est le plus triste de la série
J’ai adoré le 4e opus de L’arabe du futur et Les grands espaces! Pas encore lu le petit dernier des Vieux fourneaux mais ce que tu en dis me rassure car le 4 m’avait aussi un peu laissée sur ma faim…
on est synchro ! Oui, le dernier je l’ai trouvé meilleur – bizarrement le 4ème m’avait laissé comme un goût amer, et puis j’ai besoin de voir tous les petits vieux !
Ohhh le tome 5 des Vieux Fourneaux ! Quelle joie ! J’adore cette bande de vieux allumés du bocal (même si, je suis d’accord avec toi, les tomes sont inégaux) !
Oui, le tome 5 est sorti ! Je l’ai préféré au 4 et toi aussi tu les trouves parfois inégaux !
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