Je ne connaissais pas l’auteur, David Szalay, lorsque j’ai commencé ma lecture. Et me voilà partie au quatre coins du monde, en très bonne compagnie. Un magnifique voyage, vous venez ?
Douze vols, douze voyageurs en transit, douze destins individuels liés les uns aux autres. Moi qui adore voyager et les aéroports, ce récit ne pouvait que me plaire. Et nous voici embarqué dans ce long voyage aux nombreuses escales, de Londres à Madrid, de Dakar à São Paolo ou de Toronto à Doha, où l’on plonge dans des fragments de vie.
D’un professeur d’université, à un domestique à Doha, d’un homme atteint d’un cancer, nous suivons à travers la planète ce douze destins, qui à travers leur récit vont tisser une plus grande histoire. L’auteur est un génie. Il réussit en très peu de mots à raconter la grande histoire – celle de l’humanité. Jamais le monde ne m’a paru aussi lié, et aussi petit. Il saisit chaque personnage avec une profondeur impressionnante et nous entraine dans leurs zones de turbulences, celle où la vie nous emmène parfois. Chacun réagit à sa manière. Le combat ou la fuite.
J’ai aimé la mère qui arrive à Seattle pour l’accouchement de sa fille, j’ai aussi beaucoup aimé suivre ce domestique à Doha qui cache un lourd secret à sa famille. J’ai frissonné en suivant le récit de Werner et l’accident du garçon.
L’auteur nous offre un magnifique portrait du monde contemporain et ce alors que nous sommes en perpétuel mouvement, on tourne autour de la terre, et souvenez-vous, elle est ronde ! Dans son récit, l’auteur esquisse un portrait touchant de l’humanité de nos jours, et met en avant à quel point aujourd’hui nous sommes connectés, pour le meilleur et pour le pire.
Une très belle découverte qui m’a donné envie d’aller lire son premier roman, publié aux éditions Albin Michel, sous le titre Ce qu’est l’homme. Et puis parfois, une critique résumé à elle seule le roman :
« David Szalay s’impose comme le plus formidable chroniqueur des lieux sans âme et sans racines, ainsi que des vies itinérantes et désespérées de ceux qui y habitent. » The Guardian
♥♥♥♥
Editions Albin Michel, Turbulence, trad. Etienne Gomez , 2020, 198 pages
Photo by Erik Mclean on Unsplash
6 commentaires
J’ai lu Ce qu’est l’homme, qui a un côté ‘nouvelles’, tu verras. Du talent, cet auteur
oui je l’ai déjà remarqué avec ce roman ! du coup, Le Caribou lit son premier, j’attendrai de la voir pour lui chiper son exemplaire !
Je bave d’envie et trépigne d’impatience! J’ai commencé, pour patienter, « Ce qu’est l’homme »…
Oui j’ai vu ça sur ton blog ! coquine, bon tu as de la chance car je voudrais vraiment le lire !
j’espère que tu pourras venir fin septembre ? pour le Festival ? quoique si les Américains ne peuvent pas venir .. mais non ça sera fini !
Ah tu donnes sacrément envie ! Je me le note… ça va m’en faire une liste de courses de folie pour quand on pourra courir les rues !
Morte de rire ! du coup, me voilà m’imaginer poussant la porte d’une librairie .. ah quel plaisir intense !! Et je confirme ce livre vaut vraiment le détour, il te plaira, c’est certain !
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