L’autre Reine du crime, dit le journal Le Monde. Me voilà bien embêtée, je ne connaissais pas le nom de Margery Allingham. Je l’ai découverte lorsque les éditions Harper Collins ont choisi rééditer ses enquêtes (publiées précédemment aux éditions Le Masque). Intriguée, j’ai donc lu le premier volet mettant en avant son héros, Albert Campion.
Avant de me lancer dans l’histoire, j’ai découvert, que comme d’autres éditeurs avant lui, les Français ont choisi de commencer la traduction au 7ème volet et non au 1er. Je l’ai découvert en recherchant ce roman par son titre original, Flowers for the Judge. J’ignore ce qui a poussé les éditeurs français a sauté 6 précédentes aventures et surtout celle qui présentait le héros, Albert Campion. Car ce dernier apparaît ici comme un cheveu sur la soupe. On ne sait absolument rien de lui et j’avoue que ça déstabilise un peu. Du coup, je pense me procurer le premier volet en anglais pour mieux cerner le personnage.
Revenons à l’histoire. Tout commence vingt ans plus tôt à Londres, en 1911. Les Barnabas sont des éditeurs renommés lorsque le neveu du fondateur, Tom Barnabas s’évapore en pleine rue, sans laisser de trace. La famille se remet de cette étrange disparition lorsque le malheur vient à nouveau les frapper. Le corps du cousin, Paul Brande, est retrouvé mort dans la salle des archives. La pièce était fermée à clé et son corps disposé derrière la porte. Rapidement les soupçons se tournent vers un autre cousin, Mike. Celui-ci passait en effet énormément de temps avec l’épouse de Paul et les rumeurs allaient bon train. L’épouse, Gina, ne s’était d’ailleurs pas trop inquiété de l’absence de son mari trois jours durant. Il est rapidement établi qu’il a été assassiné. La famille, inquiète, demande l’aide d’Albert Campion, ami de Mike. Celui-ci accepte d’enquêter et va découvrir peu à peu les secrets cachés par cette illustre famille.
J’avoue, j’aurais pu, mais non, je n’ai pas penser une seule fois à Hercule Poirot, que je vénère. Et j’ai vraiment apprécié ! Comparer aurait gâcher ma lecture et il n’y a rien de comparable si ce n’est l’époque et le lieu du crime. Les deux hommes sont très différents. Campion a trente-cinq ans et ne se croit pas au-dessus de la population grâce à ses petites cellules grises. Du coup, j’ai suivi avec plaisir l’enquête même si j’ai un peu deviné la toute fin.
Mon seul bémol vient de l’avant-dernier chapitre, où j’avoue j’ai eu du mal à saisir qui fait quoi. Un problème de traduction ? Car j’avais du mal à savoir quel rôle avait épousé chacun, une sorte de confusion. Peut-être de mon fait. Mais passons, j’ai vraiment apprécié ma lecture, l’évasion qu’elle m’a procurée, nécessaire par ces temps-ci et j’ai aimé le clin d’oeil à la fin. Une lecture cosy.
Je vais lire avec plaisir la suite des enquêtes, en prenant mon temps. J’ai de la chance d’avoir envers moi le deuxième volet.
♥♥♥
Editions Harper Collins, Flowers for the Judge, trad.Laurence Kiefé, 2020, 304 pages
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12 commentaires
Tiens, j’ai vérifié, ma bibli numéro je ne sais plus en a trois, un gros recueil, et deux en anglais! A noter, et aussi que l’on ne tombe pas sur le premier de la série
Cool, ta biibli rouvre ses portes alors ? la mienne non .. hélas… peut-être en juillet .. mais oui, si tu peux, ça change de Poirot mais ça reste quand même agréable à lire !
Si ça peut te rassurer, je ne connaissais pas non plus cette reine là (j’adore Agatha). Grâce à toi, je me coucherai moins bête ce soir!
Merci ! moi aussi, et depuis j’en ai découvert deux autres LOL
Pas de réouverture de la médiathèque chez moi non plus pour le moment. Et pas vraiment envie pour l’instant d’aller en librairie dans ces conditions… j’ai commandé quelques titres que j’irai retirer la semaine prochaine (dont Moisson, c’est chez toi que je l’ai noté, non ? Je ne sais plus…). Je ne connaissais pas non plus cette autre « reine », et ton avis n’est pas suffisamment enthousiaste pour que j’allonge encore la liste de titres notés ces derniers temps !
Moi je ne vais pas résister à l’appel des librairies ! Ma seule sortie. Moisson ? Ça ne me dit rien. Oui, je vais lire le deuxième et peut-être que ton avis changera ! Zut pour les médiathèques
Merci de partager cette découverte, le nom me rappelait vaguement quelque chose mais pas davantage… Je termine un superbe Pete Fromm « Le Nom des étoiles » et un intrigant « Lettres à la fiancée » de Fernando Pessoa qui fait découvrir un aspect inattendu de cet immense écrivain. Les collègues de différentes médiathèques et bibliothèques travaillent actuellement à guichet fermé pour élaborer le plan de réouverture. En dehors des mesures habituelles de distanciation, il faut prévoir la sécurité des collections… et rien n’est simple ! En tout cas, plus compliqué qu’en librairie …
Oui j’imagine ! J’ai eu des infos pour mon réseau BM, réouverture en premier des boites à dépôt pour retourner tous nos emprunts (semaine prochaine) puis semaine suivante mise en place d’un système de réservation en « drive » et juillet, réouverture physique des bibliothèques. Donc patience ! Pour le drive, je pensais attendre, mais je n’ai plus de BD et ça me manque trop du coup je vais préparer une liste ! et retourner mes livres mais j’ai peur que les boites soient prises d’assaut (des milliers de livres à rendre..) du coup à voir.
Pete Fromm que j’ai rencontré à deux reprises est quelqu’un de tellement gentil, un géant doux ! Je ne connais Pessoa que de nom .. Je n’arrive pas à lire deux romans à la fois !
Je ne connaissais pas non plus l’autre fameuse reine du crime…
S’il n’est pas rare qu’un auteur voie son dernier roman en date traduit chez nous avant ses précédents (traduits ou non ensuite), ça me semble plus gênant dans le cadre d’une « série » comme c’est le cas ici.
J’imagine que les raisons qui ont amené au choix de commencer par cette 7e enquête ont été largement réfléchies et je serais curieux de les connaître.
Oui, idem avec une série policière norvégienne, ils ont démarré au n°5 … je serais aussi curieuse de connaître leurs raisons ! Car le flic principal est souvent bien présenté au tome 1….
La réouverture se fiat avec précaution. D’abord, rendre les livres dans la boite de retour, pour une quarantaine. Ensuite pour emprunter, ce n’est pas encore ça, ce sera comme un drive, donc donner sa liste avant, venir, etc. .Pas question de fouiner dans les rayonnages…
Idem par chez moi ! je viens de l’expliquer en réponse à Mingh. Retour dans les boites (quarantaine de jours ???? sur le papier le virus disparaît en 48h) puis semaine suivante résa via un drive ..
moi par contre j’ai la date de réouverture : juillet.
C’est loin mais c’est bon de le savoir !
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