Lorsque ce livre est paru en librairie, il m’a attiré puis je l’ai oublié. C’est en allant rendre des livres à la bibliothèque que je l’ai croisé, et entre deux lectures parfois prenantes, rien ne vaut un polar. Japonais, cette fois-ci.
Je ne suis pas fan du tout des thrillers psychologiques, je les fuis même, aussi c’était ma crainte de me retrouver dans cette situation mais non, fort heureusement. Ishigami, est un professeur de mathématiques, qui vit pour ses équations et pour sa voisine de palier, Yasuko qui élève seule sa fille. Timide, le professeur ne lui a jamais déclaré sa flamme et se contente d’aller lui acheter chaque jour son repas dans l’échoppe où elle travaille.
Un jour, son ex-mari violent la retrouve et la harcèle de nouveau. L’homme finit par trouver où elle vit. La soirée tourne au drame et l’homme est tué. Ishigami qui a vu l’homme arriver et a entendu le bruit se présente à sa porte. Pétrifiée, la jeune femme accepte son aide. Ishigami aime résoudre les équations et voit en la mort brutale de cet homme un nouvel exercice. Il décide de faire disparaître le corps en laissant des instructions très précises à sa voisine, qui les suit à la lettre.
Lorsque l’on découvre un corps, le visage méconnaissance, les doigts brûlés, l’inspecteur Kusanagi est chargé de l’enquête. Ce dernier consulte souvent son ami d’université, le professeur Yukawa, un brillant physicien, qui l’aide avec sa logique et ses facultés de déduction. Lorsque ce dernier entend le nom d’Ishigami, il se souvient de lui. Tous deux étudiaient à la même université, Ishigami les mathématiques, et lui la physique. Il se souvient de cet homme, timide, mais extrêmement intelligent. Alors que son ami inspecteur lui fait part de l’alibi parfait de l’ex-femme, il commence à avoir un sombre pressentiment : Ishigami serait-il lié à ce crime ?
Il décide alors de reprendre contact avec lui et entre les deux hommes s’engage un duel unique et fascinant…
Si j’ai trouvé quelques bémols au roman (un peu trop long, un peu trop « Japonais » à mon goût où on salue trop l’excellence…), j’ai quand même voulu connaître la suite. Ce livre est un vrai page-turner où l’auteur s’amuse aussi à promener le lecteur. Je n’en dirais pas plus, mais c’est intéressant comme exercice. Et je me suis fait avoir. Mais je ne le regrette pas. Mon autre bémol n’est pas la fin en soi, mais la réaction ultime du héros et les mots que l’auteur choisit pour la décrire. J’ai trouvé cela un peu « too much » et pas très raccord avec la personnalité du suspect x.
Mais sinon, j’ai passé un bon moment même si je ne pense pas relire d’autres romans de l’auteur, car le côté psychologique, comme je le disais au début, me sied à petites doses. Je préfère les cellules grises de M. Poirot 😉
♥♥(♥)
Editions Actes Sud, Yogisha X no Kenshin, trad. Sophie Refle, 2011, 316 pages
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12 commentaires
Jusqu’ici je n’avais lu que des critiques très positives à propos des polars de Keigo Higashino. Mais bon, en dépit des bémols, tu as passé un bon moment de lecture. Je prévois toujours de lire l’un de ses romans un jour ou l’autre.
Je l’ai lu il y a fort longtemps mais j’avais oublié de publier cette chronique. Mais malgré ces bémols, je suis toujours tentée lorsque je vois son nom en librairie ! Je devrais sans doute retenter l’expérience.
J’ai lu un Keigo Higashino, mais pas un polar (Les miracles du bazar Namiya), et je n’ai pas vraiment accroché… Je ne lirai donc pas d’autres livres de lui non plus… (il y a tant de bons livres qui nous attendent !)
Oui, exactement ! Je ne le connaissais que comme auteur de polars, du coup tu m’apprends quelque chose 🙂
Ah moi c’est un auteur chouchou ! Je l’ai découvert avec ce roman et il m’a totalement conquise. J’ai adoré aussi Les miracles du bazar Namiya. Il y en a un ou deux autres qui m’ont moins convaincue, mais ça ne m’empêche pas de continuer à le lire (j’accepte la non-perfection chez les auteurs chouchous^^). D’ailleurs j’ai hâte de lire son nouveau paru !
Ah ! Super nouvelle ! Il est très connu, je me dis bien qu’il y a une raison pour 🙂 Je note les Miracles du bazar Namiya. Je lis actuellement un de mes auteurs chouchous, je comprend tout à fait !
Ce dévouement m’avait laissée un peu coite, j’avais lâché l’auteur, puis j’ai repris, c’était mieux, même si toujours très japonais (salutations etc)
ah tu me rassures ! oui très japonais 🙂
J’aime bien revenir de temps e, temps à cet auteur, j’en ai d’ailleurs encore un dans ma PAL. Le côté psychologique me plaît. Par contre, je n’ai aucun souvenir de la fin de celui-ci… comme bien souvent avec les polars !
ah oui ! pas grave ! mais tu me rassures si tu aimes cet auteur 🙂 Parfois, j’oublie aussi la fin des polars.
De ce que j’en devine à partir de ce que tu dévoiles, c’est typiquement le genre d’histoire que je peux suivre sans déplaisir le temps d’un (télé)film, mais auquel je n’arrive pas à m’intéresser suffisamment pour la lire…
Oui, je comprends ce que tu veux dire. J’ai bien aimé l’idée de départ et le duel entre le policier et le voisin étaient intéressants mais ce livre ne révolutionne pas les polars.
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