Une pause BD, ça vous tente ?

par Electra
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Ruby, tête haute – Irène Cohen-Janca & Marc Daniau
♥♥♥

Ruby est la vraie Ruby Bridges et dans cette BD son histoire est née du rêve du personnage prénommée Nadia. Elle a rêvé de Ruby après avoir vu le célèbre tableau de Norman Rockwell, The problem we all live, montrant deux policiers escortant une petite fille noire jusqu’à son école. Ruby va à l’école avec les autres enfants noirs, l’école est loin de son quartier mais elle n’a pas le choix. Mais l’année de ces six ans, tout change. La ségrégation est abolie et Ruby est envoyée à l’école située à côté de chez elle, anciennement réservée aux enfants blancs. Première et seule enfant noire, la petite fille doit être escortée par la police tous les jours, protégée des manifestants et des insultes. Les professeurs refusent de la recevoir dans leurs classes, aussi la première année, la petite Ruby est seule avec une jeune maîtresse, venue du Nord, pour lui faire classe. A la récréation, Ruby est laissée de côté par les autres enfants.

Une histoire forte qui montre les premiers mois qui ont suivi la fin de la ségrégation. Le livre est très facile à lire et s’adresse, je pense à des enfants. Mais m’a plu également  !

Editions Les Eléphant, 2017, Amnesty International, 32 pages

 

Un destin de trouveur (Les contes de la Pieuvre, volume 2) – Gess
♥♥

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge BD que je suis à mon travail. Du coup, j’ignorais tout de l’histoire, de l’existence d’un premier volume (La malédiction de Gustave Babel) et du genre fantastique auquel cette série appartient. L’histoire est celle d’un enfant, Emile Farges dont les parents sont tués en 1871. Il possède un don : c’est un trouveur. A l’aide d’un caillou jeté sur une carte, il peut localiser la personne qu’il cherche ou qu’on lui demande de retrouver. Un jour, il décide de trouver la femme de sa vie. C’est Léonie, la fille de Mama-Brûleur, une redoutable activiste féministe et anarchiste. Elle sauve les filles de la prostitution et Trouveur l’aide, même s’il s’agit, souvent, hélas de ne retrouver que les corps. Epris de justice, Trouveur s’engage dans la police. 1898. Sa femme Léonie et sa fille, Claire, sont enlevées par un homme d’affaires louche. Ce dernier demande à Trouveur de retrouver sa propre femme et sa fille qui ont été enlevés par une organisation mafieuse. Le voilà contraint de travailler pour la Pieuvre, malheureusement célèbre pour ses meurtres, ses trafics et sa violence …

Le livre propose deux histoires en parallèle espacée de 20 ans : l’histoire du jeune Emile lorsqu’il rencontre Léonie et celle d’aujourd’hui lorsque sa famille est enlevée. Les deux sont intéressantes. J’ai pris plaisir à lire la vie de cet homme. Il n’est pas le seul à avoir un don :  sa fille et sa femme sont également dotées de pouvoirs surnaturels. Le monde dessiné par Gess est particulièrement sombre et violent.

Mon seul bémol vient du dessin : je pense que c’est fait délibérément mais j’ai trouvé leurs visages particulièrement ragoûtants et j’ai été surprise par leur vieillesse prématurée. Léonie et Emile ont 15 ans et 13 ans quand ils se rencontrent, et 23 ans plus tard, ils ont logiquement moins de quarante ans. Mais sur le dessin, ils en paraissent 60. Brisés sans doute par le destin, ajoutez-y des yeux rouges, j’ai cru avoir à faire à des vampires. J’avoue que j’ai immédiatement pensé à un épisode de X-Men.

Ne faites-pas attention à mes bémols, le livre obtient la note de 5/5 absolument partout. Je me demande aussi si le fait de lire le premier opus aurait pu répondre à ces questionnements ? Une lecture agréable, Paris est sombre et sale à souhait. J’ai lu les 226 pages d’une traite ce qui est quand même bon signe.

Editions Delcourt, 2019, 226 pages

 

Avez-vous lu les classiques de la littérature ? – Soledad Bravi & Pascale Frey
♥♥♥♥

Ce livre était fait pour moi ! J’étais venue chercher les deux volumes, et à mon grand désespoir je n’en trouvais aucun. Fort heureusement, le gentil personnel de la médiathèque s’est mis en quatre (en fait ils étaient 3) et ont réussi à dénicher le premier opus. Merci !  Pour ceux qui ne le savent pas déjà : les classiques français et moi ça fait deux. Des profs de collège qui refusaient d’étudier les romans d’avant le 20è S. et de grandes déceptions au lycée (j’ai commencé par le Chartreuse de Parme… ) ont fait de moi une inculte.

Du coup, je me rattrape en lisant des romans. Je viens de lire Le Père Goriot de Balzac et L’Education Sentimentale de Flaubert. Mon amie Maud vient de finir A la recherche du temps perdu, moi aussi ! Oui – en lisant ce formidable ouvrage de Soledad Bravi au crayon, et Pascale Frey aux dialogues. Des dialogues qu’elle remet à la sauce du 21è S. C’est poilant !

J’ai adoré, j’ai retrouvé la Princesse de Clèves (lu en BD et détesté), Les Hauts de Hurlevent (que j’ai détesté aussi) et Gatsby le Magnifique ♥ , le Malade imaginaire, la Métamorphose (bien plus drôle que le vrai roman) et enfin Autant en emporte le vent où la pauvre Scarlett s’en prend plein la figure. Il y a aussi les Malheurs de Sophie dont j’avais tout oublié et L’Amant (vu au cinéma). Et aussi Les liaisons dangereuses (la tête de Mme de Merteuil). Et puis n’oublions pas Les Misérables ! J’aime beaucoup le texte introductif qui rappelle ainsi que les Misérables est d’abord un roman avant d’être une comédie musicale. J’ai aussi découvert La promesse de l’aube et j’avoue ne pas avoir envie de le lire .

J’ai aussi découvert : Madame Bovary, Bel Ami, Belle du Seigneur (ah j’ignorais la fin…), Au bonheur des Dames (que j’ai acheté), Le vieil homme et la mer (lu mais j’avais genre 11 ans, du coup me souvenais plus trop), Chéri (oh j’ai envie de le lire) et enfin Proust ! Les six volumes. Je l’ai enfin lu ai-je dit à mon amie qui vient de lire tous les romans. Même pas honte. C’est drôle, c’est amusant et ça vous donne envie de les lire. Ah j’allais oublier Out of Africa, que j’ai lu (enfin La ferme africaine de son vrai titre) et qui s’amuse de la comparaison avec le film.

Hâte de me procurer le deuxième volet ! Je me sentirai un peu moins bête en société.

Editions Rue de Sèvre,  2018, 168 pages

Et pourquoi pas

9 commentaires

Autist Reading 17 juillet 2020 - 22 h 33 min

Chose rare, je repars d’ici les mains vides. Rien ne me tente et je dois dire que, pour une fois, ça me va bien vu les livres qui s’accumulent à la maison en ce moment !

Electra 20 juillet 2020 - 10 h 37 min

bonne chose ! Je crie victoire aussi quand je repars sans idée vu le nombre de livres qui m’attendent 🙂

keisha 18 juillet 2020 - 13 h 59 min

Norman Rockwell, oui, on n’oublie pas cette illustration Et le dernier me plairait bien

Electra 20 juillet 2020 - 10 h 37 min

oui je pense que tu aimerais ! Rockwell et l’Amérique, toute une histoire !

Fanny 19 juillet 2020 - 10 h 00 min

J’ai adoré Ruby! Je trouve les dessins superbes et puis c’est un bon moyen de faire passer le message aux plus jeunes.
Par contre, je ne suis pas spécialement fan du dernier que tu présentes.

Electra 20 juillet 2020 - 10 h 38 min

ah bon ? moi j’ai aimé le dernier. Je te rejoins pour Ruby, parfait pour les enfants du primaire. Découvrir la grande histoire à travers les yeux d’une petite fille.

Mes échappées livresques 20 juillet 2020 - 12 h 01 min

Ruby est un magnifique album! Et comme toi, j’aime beaucoup le livre sur les classiques. Les deux volets sont vraiment très intéressants et j’adore le principe d’autant plus que j’ai de grosses lacunes dans ce domaine…

Electra 20 juillet 2020 - 12 h 38 min

bienvenue au club ! je tente cette année de les réparer en relisant les classiques français (bizarrement je suis assez bonne sur les classiques anglais) du coup ces petits livres sont très appréciés 🙂

Ingannmic 20 juillet 2020 - 12 h 47 min

Coucou Electra,

C’est toujours OK pour toi concernant notre LC de Martin Eden ? J’ai publié mon billet ce matin.

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